(Les Echos Du Niger 14 février) Principale région minière du Niger, la région d’Agadez se trouve depuis toujours au centre d’une tension entre la société civile et les compagnies minières. Et pour cause, ces dernières sont accusées de ne pas faire attention à l’impact négatif qu’elles ont sur l’environnement notamment sur la nappe phréatique.
Dans une lettre en date du 6 février 2024, les associations de la société civile actives dans d’Agadez ont déploré l’existence d’une nappe artificielle radiologiquement contaminée sous la première verse à résidus radioactifs de la Cominak. Cette nappe se trouve à seulement 10 km des forages de consommation humaine du département d’Arlit. Les associations pointent aussi du doigt le danger que représentent les 600 km de galerie de la mine qu’exploitait la Cominak pour la pollution des nappes phréatiques.
Mais la Cominak n’est pas la seule entreprise incriminée. La Sonichar et la Somida sont également pointées du doigt pour le potentiel danger que représente leur activité pour la santé des populations de la région. « La contamination par des nitrates utilisés à la Sonichar auxquels s’ajoutent les effets des mines d’uranium de la Somida, celle de la Somina et Imouraren à 130 et 80 km d’Agadez et Arlit, sans doute que le comité national et local de suivi du réaménagement du site de la Cominak existent mais face aux seules résultats radiologiques de la Cominak, il y a de quoi émettre des doutes et avoir des inquiétudes » dénoncent les organisations de défense de l’environnement à Arlit.
Tout en se réjouissant de l’autorisation accordée en vue des prélèvements pour analyses (autorisations qui avaient toujours été refusé sous l’ancien régime), ces associations de la société civile souhaitent vivement que les autorités compétentes prennent les mesures nécessaires pour régler définitivement cette situation et offrir aux populations d’Agadez, un cadre de vie sain.
Youssouf Sériba
