L’Histoire Poignante de Fatoumata et l’Appel à un Changement de Mentalité

Depuis l’avènement de la mondialisation, de nombreux pays islamiques, particulièrement en Afrique, sont confrontés au défi crucial de la modernisation. Au Niger, une triste réalité persiste, mettant en évidence des violations flagrantes des droits de l’homme. Cet article se penche sur le cri de cœur poignant d’une jeune Nigérienne, Fatoumata Zaraou Amadou, et soulève des questions sur la nécessité d’un changement de mentalité pour résoudre ces problèmes alarmants.

Fatoumata, née le 8 juin 1992 à Niamey, Elhadj Amadou Djibo son père est une personnalité influente et sa mère Hadjia Oumou Kalsoum Aboubacar, tous les deux croyants musulmans, respectant scrupuleusement les dogmes de l’islam a vécu une vie marquée par le mariage précoce, une pratique courante visant à prévenir la prétendue « dépravation » des jeunes filles.

 Élevée dans une famille respectueuse des dogmes de l’islam, elle a été donnée en mariage dès son jeune âge. Après des années dans un foyer où elle ressentait de plus en plus de dégoût envers la gente masculine, elle s’est tournée vers des amies partageant des orientations sexuelles similaires. Le drame a atteint son paroxysme lorsqu’elle a été surprise par son mari dans une situation intime avec l’une de ses amies. Cette découverte a déclenché une réaction brutale de la part de sa famille, entraînant des jours de menaces, de bastonnade et finalement, le coming-out de Fatoumata « Oui je ne veux plus coucher avec mon homme parce que de plus en plus je me sens dégoutée par les hommes alors que je me sens femme lorsque je suis au lit avec mes copines ».

 Ses paroles courageuses déclarant son refus de coucher avec des hommes ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Son père, dans un excès de colère, a préféré la perdre plutôt que d’accepter ce qu’il considérait comme une « honte » pour sa famille. Les jours qui ont suivi ont été marqués par des menaces de mort, des actes de violence et de tortures qui ont poussés Fatoumata à quitter la maison. Depuis mai 2023, elle est portée disparue. Cette histoire met en lumière les conséquences dévastatrices du mariage précoce, une pratique inhumaine qui ne trouve aucune justification dans aucune religion, y compris l’islam. Bien que l’islam prêche le mariage basé sur le consentement mutuel et le respect, des interprétations erronées ont été utilisées pour imposer cette pratique à des mineurs. En fin de compte, l’islam promeut la paix, la justice et l’égalité pour tous.

Il est temps d’agir collectivement pour créer un monde meilleur pour tous les êtres humains, en particulier pour ceux marginalisés. Un appel est également lancé à toute personne ayant des informations sur la disparition de Fatoumata pour aider à la retrouver et à la protéger. La famille, à travers le média ce cri de cœur espère susciter une prise de conscience mondiale et inciter à des actions concrètes contre les pratiques oppressives.

L’histoire a été relatée par un membre de la famille.