(Les Echos du Niger 20 octobre) C’est à travers un communiqué publié tard dans la nuit du 19 octobre que le CNSP s’est prononcé sur les événements qui ont marqué la nuit du 18 au 19 octobre dans les abords du lieu de détention de l’ex-président Mohamed Bazoum. Selon le document, l’ancien chef d’État et ses proches avaient conçu un plan d’évasion avec des complices locales pour quitter le pays en direction du Nigéria.
Ce plan devait se dérouler en 3 phases. Mohamed Bazoum, sa femme, son fils, ses deux cuisiniers et deux personnes attachées à sa sécurité devait dans un premier temps être récupéré par un véhicule banalisé devant la présidence. « Ce véhicule devait les conduire à une planque au quartier Tchangarey situé à la périphérie nord de la ville de Niamey » peut-on lire dans le communiqué.
De là, la troisième phase consisterait à leur exfiltration à bord de deux hélicoptères appartenant à une puissance étrangère vers la localité de Birni-kebbi situé au Nigéria voisin. Le CNSP a qualifié l’attitude d’irresponsable du président déchu et a déclaré avoir procédé à des arrestations et saisit la justice. « Pour l’heure, les principaux auteurs et certains de leurs complices ont été arrêtés. Le procureur de la république saisi de l’affaire a d’ores et déjà ouvert une enquête ».
Notons que l’ex-président Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner plus de deux mois après le coup d’État du 26 juillet. Récemment, un collectif d’avocat a saisi la cour de justice de la Cédéao pour obtenir sa libération ainsi que sa remise en fonction.
Youssouf Sériba
