(Les Échos du Niger 25 sept) 24 heures après l’annonce du retrait des 1500 soldats français présent au Niger, les États-Unis ont réagi. Washington a indiqué qu’il allait étudier toutes les mesures futures concernant sa présence militaire dans le pays. L’annonce a été faite par le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin alors qu’il était en visite à Nairobi.
Les États-Unis ont un peu plus de 1000 hommes présents sur le sol nigérien. Au début du mois de septembre et consécutivement à la prise du pouvoir par les militaires, les Américains avaient annoncé un redéploiement de leurs troupes dans la région d’Agadez. Seul un petit contingent était resté sur place à Niamey. Si dans les paroles, Paris et Washington continue de réclamer un retour à l’ordre constitutionnel, il semblerait que les politiciens du pays de l’Oncle Sam ont compris qu’il fallait collaborer avec les autorités militaires du CNSP.
« Tout en donnant une chance à la diplomatie, nous continuerons également d’étudier toutes les mesures futures qui donneront la priorité à nos objectifs à la fois diplomatiques et sécuritaires », a précisé Lloyd Austin. Même s’il n’a pas parlé de retrait, cette option semble être sur la table.
Même si la société civile nigérienne et les manifestants ne se sont pas attaqués à l’ambassade ou aux soldats américains, ces derniers réclament la fermeture de toutes les bases et le départ de toutes les troupes étrangères présentes dans le pays. Les pays comme l’Allemagne et l’Italie qui possèdent aussi un petit contingent sur place n’ont pas encore réagi à la décision de départ de la France.
Youssouf Sériba
