Mines : le M62 réclame le retrait des licences minières de la compagnie française Orano

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(Les Échos du Niger 27 sept) Le M62, un mouvement de la société civile qui a joué un rôle de premier plan dans les manifestations populaires en vue du départ des troupes français présent dans le pays, vient de demander la réduction des activités minières du groupe Orano (ex-Areva) dans le pays. Cette entreprise occupe une place importante dans l’exploitation d’uranium au Niger et dans d’autres régions du monde.

La demande concerne précisément le retrait du permis d’exploitation du site d’Imouraren, qui est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde et qui se trouve dans la région d’Arlit situé au nord-ouest du pays. Pour le M62, le permis d’exploitation du site d’Imouraren est détenu de façon illégale par Orano.  Abdoulaye Seydou, le coordonnateur, estime ainsi  que l’exploitation de l’uranium du Niger n’a jamais profité assez au peuple nigérien.

Ce constat est partagé par d’autres acteurs de la société civile, comme Almoustpha Alhacen cadre de la Société des Mines de l’Aïr (SOMAIR) détenu également par Orano, présidant d’une ONG de protection de l’environnement à Arlit. Ce dernier est également d’avis que les Nigériens doivent profiter des retombées de leurs uraniums, ce qui n’est pas le cas avec l’actuel partenariat avec Orano. Néanmoins, celui-ci ne réclame pas le retrait de la licence.

Le français Orano, présent au Niger depuis plus de 50 ans, a obtenu le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren en 2009. En mai dernier, un accord a été trouvé avec le ministère des Mines, pour relancer le projet. Pour l’heure, le groupe affirme ne pas avoir de commentaires à apporter sur ces déclarations. Les autorités miliaires du CNSP ne se sont pas non plus prononcées sur la question.

Youssouf Sériba

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