(Les Échos du Niger 21 sept) Dans son allocution devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, Bola Tinubu s’est portée en critique des coups d’État militaires qui se sont succédé en Afrique de l’Ouest ces dernières années. « La vague qui traverse certaines parties de l’Afrique ne démontre pas une faveur envers les coups d’État. C’est une exigence de solutions à des problèmes éternels », a déclaré le président Nigérian.
Il s’est longuement attardé sur le Niger. « En ce qui concerne le Niger, nous négocions avec les chefs militaires. En tant que président de la Cédeao, je cherche à contribuer au rétablissement d’une gouvernance démocratique d’une manière qui répond aux défis politiques et économiques auxquels ce pays est confronté, y compris les extrémistes violents qui cherchent à fomenter l’instabilité du Niger et de notre région » a-t-il déclaré.
Le chef de l’Exécutif nigérian n’a pas clairement expliqué ce qu’il entendait par un rétablissement démocratique. Néanmoins, on se rappelle que dans les heures suivants le putsch, il avait critiqué violemment les militaires nigériens et appelé au rétablissement du président Bazoum. Ce fut également lui qui menaça le CNSP d’une intervention militaire si l’organe en question refusait d’obtempérer.
Au Niger, les autorités de la transition prennent toujours cette menace très au sérieux et reste sur le qui-vive tandis que la population subit de plein fouet par les sanctions économiques et financières de la Cédéao.
Youssouf Sériba
