(Les Échos du Niger 8 avril)En réaction à l’indignation de Niamey en ce qui concerne le refoulement des migrants nigériens et d’Afrique sub-saharienne vers le Niger, le gouvernement algérien a convoqué l’ambassadeur du Niger dans le pays.
Selon le communiqué officiel de l’exécutif algérien, le diplomate nigérien, Aminou Malam Manzo a été convoqué au ministère des affaires étrangères où il s’est entretenu avec Selma Malika Haddadi, la directrice générale Afrique.
Les discussions ont porté sur l’épineuse question du rapatriement des ressortissants nigériens. Pour l’Algérie, la réaction du gouvernement nigérien est déplacée. Le pays d’Afrique du nord a indiqué qu’il existe un cadre bilatéral dédié à cette question et que ce dernier (le cadre) doit être le lieu privilégié où doivent se tenir des discussions à ce sujet. En effet, depuis 2016 les deux pays ont mis en place la Haute Commission Mixte de Coopération.
Elle a été jusqu’à récemment un cadre de dialogue sur les grandes questions de coopération entre les deux voisin.Du reste, sans le dire clairement, l’exécutif algérien semble offusquer par le fait que son ambassadeur à Niamey ait été convoqué par le CNSP au sujet de cette question. Or le gouvernement Nigérien pourrai reprocher aux autorités Algériennes de n’avoir pas mis la question du refoulement inhumaine des migrants en discussion dans le cadre de la Haute Commission.
Toutefois, « Par la même occasion, il a été réitéré à l’ambassadeur de la République du Niger, le ferme attachement de l’Algérie aux règles essentielles de bon voisinage et sa volonté de poursuivre la coordination avec le Niger sur cette question concernant les flux migratoires » peut on lire dans le communiqué du gouvernement algérien.
Cette attitude de l’Algérie est interprétée par de nombreux analystes comme une tentative du gouvernement de se défendre et non le signe d’une réelle volonté de mettre fin au refoulement des migrants ou du moins de respecter les règles internationales en la matière.
Mawulolo Ahlijah
