(Les Échos du Niger 14 nov.) Les effectifs de la base aérienne projetée de Niamey se réduisent rapidement. Ainsi conformément à l’agenda établi, à la fin du mois de décembre soit dans un mois et demi, la présence militaire française au Niger ne sera plus qu’un vieux souvenir.
Si au début du mois d’octobre, il y avait encore 1 000 militaires au sein de la base aérienne, ils n’y sont plus aujourd’hui que 400. Et ces derniers sont entrés cette semaine dans la dernière étape du désengagement de troupes françaises présentes au Niger.
Les vecteurs aériens, les chasseurs, les hélicoptères et les drones ont rejoint la France il y a quelques jours. Désormais, il faut déménager les moyens techniques de l’armée de l’Air, les générateurs électriques, les pièces détachées et enfin les infrastructures du camp comme les hangars mobiles et les algécos. La France ne compte visiblement rien laisser derrière elle.
Chaque semaine, des convois routiers quittent la base aérienne de Niamey pour N’djamena qui est la seule porte de sortie terrestre pour les soldats français. Dans le même temps, un avion de transport A 400m opère chaque jour une rotation avec la France.

Les relations entre la France et le Niger, qui étaient excellentes il y a quelques mois, se sont considérablement détériorées avec l’arrivée au pouvoir du général Tiani le 26 juillet dernier et le coup de force contre Mohamed Bazoum qui est toujours en détention. Désormais, la confiance a laissé la place à la méfiance entre les deux pays.
Mawululo Ahlijah