(Les Échos du Niger 14 nov.) Ce 14 novembre, l’armée malienne a annoncé s’être emparée de la ville stratégique de Kidal après plusieurs jours de combats contre les rebelles Touarègues regroupés au sein de la CMA. Cette ville avait été prise par ces derniers il y a de cela 11 ans. La prise de Kidal marque un nouveau tournant dans le conflit malien. Il est fort possible que privé de leur base principale, les forces rebelles touarègues se dispersent.
« Aujourd’hui, nos forces armées et de sécurité se sont emparées de Kidal », a déclaré le colonel Assimi Goïta dans un message lu au cours d’un flash spécial à la télévision publique. « Les FAMa (forces armées maliennes) ont pris position dans la ville de Kidal », dit, quant à lui, l’état-major sur les réseaux sociaux.
Dans cette tâche de reconquête, l’armée malienne a été assistée par les éléments du groupe paramilitaire Wagner. Kidal est un foyer historique des insurrections indépendantistes de la population touarègue qui s’estiment marginalisés par le gouvernement central. La ville est aussi un carrefour commercial qui donne accès à l’Algérie. Elle s’est vidée d’une grande partie de ses quelques dizaines de milliers d’habitants à l’approche de l’armée selon les rebelles.

De son côté, l’armée a appelé la population au calme et à la sérénité, ajoutant que ses opérations se poursuivaient. Elle a assuré avoir pris des dispositions pour garantir la sécurité des habitants.
Si cette victoire est importante, elle ne doit pas faire oublier la situation sécuritaire complexe dans laquelle se trouve l’État malien. De larges parties du territoire sont contrôlées par les groupes djihadistes qui continuent d’harceler les militaires.
Youssouf Sériba