(Les Échos du Niger 13 nov) Plus de 100 jours après le coup d’État, la situation sociale au Niger qui se dégradait déjà sous la présidence de Bazoum s’est considérablement aggravée. La faute est imputable en grande partie aux sanctions de la Cédéao. Selon les Nations Unies, 4,7 millions de personnes auraient urgemment besoin d’une assistance humanitaire dans le pays.
Plus de 3,3 millions de Nigériens seraient ainsi confrontés à l’insécurité alimentaire et 700 000 déplacés selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). En plus des sanctions de l’organisation communautaire, les mauvaises récoltes, les inondations et l’accroissement de l’insécurité ont contribué à une détérioration supplémentaire de la situation humanitaire.
Le Plan de réponse humanitaire initialement prévu et chiffré à 584 millions de dollars pour le Niger, n’a pour le moment reçu qu’un financement à hauteur de 43%. La suspension de l’aide humanitaire suite au coup d’État éloigne les perspectives d’une pleine mobilisation de ces ressources.
L’UNICEF a ainsi appelé toutes les parties impliquées dans la crise à garantir que les travailleurs humanitaires et les fournitures parviennent en toute sécurité aux enfants et aux familles les plus vulnérables, là où le besoin est le plus pressant. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a souligné la nécessité de maintenir une action humanitaire ininterrompue au Niger, assurant ainsi une connexion cruciale avec les communautés isolées du pays.
Le Togo a accepté de faciliter le transfert de l’aide humanitaire vers le Niger malgré les sanctions contre le pays.
Youssouf Sériba
