(Les Échos du Niger 27 octobre) Alors que l’Union-Européenne s’active à mettre en place des sanctions contre les dirigeants du CNSP, le Niger donne une nouvelle orientation à sa diplomatie. Récemment, le ministre des Affaires étrangères de la transition, Bakary Yaou Sangaré s’est rendu en Iran où il s’est entretenu avec le président iranien Ebrahim Raïssi. Celui-ci a exprimé la volonté de son pays de renforcer sa coopération avec le Niger.
Le président Raïssi a estimé que « la résistance du peuple nigérien contre les politiques hégémoniques européennes est le témoignage du refus de l’Afrique de se soumettre au colonialisme » selon le site de la présidence iranienne.
Il a aussi affirmé que l’Iran était « prêt à coopérer avec le Niger, notamment dans les domaines économiques », selon la présidence. Le Niger subit de lourdes sanctions économiques imposées par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), tandis que de nombreux pays occidentaux lui ont coupé leur aide au développement. L’Iran connait une situation similaire depuis de nombreuses années et pourrait partager son expérience avec les autorités du CNSP.
Ce n’est pas la première que l’Iran apporte son soutien aux pays africains soumis à des sanctions. Le 4 septembre dernier, Ebrahim Raïssi avait « fait l’éloge de la résistance des pays africains face au colonialisme et au terrorisme » en recevant Olivia Rouamba, la cheffe de la diplomatie du gouvernement de transition du Burkina Faso. Le pays a aussi annoncé la construction d’une raffinerie au pays des hommes intègres.
Mawulolo Ahlijah