(Les Échos du Niger 24 oct.) Tandis que l’Union-Européenne a décidé d’emprunter la voie du déni, les États-Unis se montrent plus pragmatiques sur la situation actuelle au Niger. Quelques semaines après avoir qualifié les événements du 26 juillet dernier de coup d’État et annoncé la suspension des aides publiques au pays, le pays vient d’annoncer sa volonté d’établir des relations diplomatiques avec les nouvelles autorités militaires.
L’information a été rapportée par le Financial Times en fin de semaine dernière. « Nous nous engageons dans la région de manière cohérente avec nos lois afin de pouvoir continuer à garantir la sécurité dans la région », a affirmé Judd Devermont, directeur des Affaires africaines au conseil de sécurité nationale des USA, cité par le Financial Times.
Cette décision marque un nouveau tournant dans la crise politique que connait le Niger. Le pays est sanctionné par la Cédéao et l’Union-Européenne depuis le coup d’État du 26 juillet contre le président Bazoum. Depuis lors, les relations se sont dégradées avec l’ancienne puissance coloniale. Les soldats français sont en train de quitter le pays et devraient avoir totalement évacué d’ici à la fin de l’année. Pendant ce temps, les militaires américains se sont redéployés dans la région d’Agadez et n’ont annoncé aucun plan de retrait.
Mawulolo Ahlijah