(Les Échos du Niger 24) Quelques jours après avoir annoncé la création d’un pont humanitaire pour soi-disant soulager la peine des populations civiles, l’Union Européenne a fait une nouvelle annonce ce 23 octobre. Cette fois-ci, les informations sont moins sympathiques. Les ministres européens des Affaires étrangères ont pris la décision de constituer un cadre de sanctions à l’encontre de la junte à Niamey.
Ce cadre permettrait de mettre en place des sanctions individuelles contre les autorités du CNSP. Après des sanctions internationales contre le pays, un deuxième stade vient d’être franchi par l’Union européenne.
« Les coups d’État militaires ont un coût », a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrel. Ce nouveau cadre devrait donc permettre à l’UE de priver les leaders du CNSP de ressources financières. On évoque déjà un gel des avoirs des personnes indexées à l’interdiction de voyager en Europe ou une interdiction de bénéficier de l’envoi d’argent venu de l’Union européenne.
Le communiqué du Conseil des ministres des Affaires européens précise que les sanctions vont se concentrer sur les individus qui menacent la paix au Niger, commettent des violations aux droits humains ou qui portent atteinte à l’ordre constitutionnel. Aucun nom, aucune date n’a été évoquée. « Aucune sanction ne sera entreprise avant une concertation avec le Cédéao » indique aussi le communiqué.
Mawulolo Ahlijah
