(Les Echos du Niger 14)L’information provient de plusieurs sources. L’agence fédérale russe de l’énergie atomique, Rosatom a annoncé la signature ce vendredi 13 août d’un mémorandum d’entente pour la construction d’une centrale nucléaire au Burkina-Faso avec le ministère de l’Énergie burkinabè.
La signature de cette convention qui devrait permettre la construction de la première centrale destiné à la production de l’énergie atomique en Afrique de l’Ouest se tient en marche de la semaine russe de l’énergie qui a débuté le 11 octobre dernier et qui s’achève ce 13 octobre.
Même si aucune annonce n’a été faite en ce sens, on peut supposer que le Burkina-Faso, ne possédant aucun gisement d’uranium, devra s’appuyer sur l’uranium nigérien pour faire fonctionner cette centrale.
Principal producteur d’uranium en Afrique depuis de nombreuses années, le Niger est paradoxalement l’un des pays les moins éclairés du continent et du monde. Les différentes estimations placent entre 19 et 22 % la part de la population qui a accès à l’énergie électrique dans le pays. Des projets de construction de centrale nucléaire ont été vaguement annoncés sans réellement faire l’objet d’un accord ou encore moins projet de construction. Au Burkina voisin, la situation n’est pas plus rose.
Le Niger en particulier dépend à plus de 60% de l’électricité provenant du Nigeria, un pays dont les habitants souffrent beaucoup du délestage. Avec les sanctions de la Cédéao et l’arrêt de la fourniture d’énergie, les coupures d’électricité sont devenues monnaies courantes à Niamey et dans les autres localités du pays.
La concrétisation du projet de construction de cette infrastructure nucléaire au Burkina-Faso pourrait à terme être un véritable game changer dans toute la sous-région et mettre fin à la toute-puissance du Nigéria en ce qui concerne la fourniture d’énergie au pays comme le Niger.
Notons que l’énergie nucléaire est l’une des sources de production d’électricité les moins polluantes au monde. De plus, l’énergie produite par le nucléaire est bon marché, ce qui devrait permettre aux pays bénéficiaires de s’industrialiser plus rapidement.
Mawulolo Ahlijah