Niger : l’Algérie renonce provisoirement à jouer le rôle de médiateur dans la crise qui secoue le pays

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(Les Échos du Niger 10 oct.)Environ deux semaines après avoir accepté de jouer le rôle de médiateur dans la crise politique que connait le Niger depuis le putsch du 26 juillet dernier contre le président Bazoum, l’Algérie semble avoir jeté l’éponge.

Dans un communiqué en date de ce lundi 09 octobre, le ministère des Affaires Étrangères algérien est revenu sur les conditions dans lesquelles l’Algérie a accepté de jouer le rôle de médiateur dans cette crise. Il a rappelé que cette décision a été prise suite à une demande officielle des autorités nigériennes et que le ministre des Affaires étrangère du pays, Ahmed Attaf était entré depuis lors en contact avec son homologue nigérien pour discuter des modalités de la mise en œuvre de la médiation, notamment du programme et du contenu de son voyage à Niamey.

Selon le document officiel algérien, “ces échanges n’ont pas été concluants sur ces deux sujets. De même, les déclarations officielles et publiques des autorités nigériennes ont suscité des interrogations légitimes quant à leur disposition réelle à donner suite à leur acceptation de la médiation algérienne.” Par conséquent, le gouvernement algérien a décidé de surseoir à son rôle de médiateur dans cette crise jusqu’à ce qu’il n’obtienne des informations complémentaires.

Le week-end dernier, le premier ministre de Transition Lamine Mahaman Zeine s’est exprimé au sujet de la médiation en des terme quelques peu hostiles. Ce dernier disait craindre une manipulation de la part de l’Algérie. Le communiqué de l’Algérie a fustigé les déclaration du PM Zeine et elle demande aux autorités nigériennes une clarification.

Rappelons qu’initialement, le gouvernement algérien avait proposé une période transitoire de 6 mois devant déboucher sur des élections générales. Mais on se souvient que dans le discours du président du CNSP, il a été question d’une transition ne pouvant excéder 3 ans. Même si rien n’a filtré du côté des officiels nigériens, il y a de fortes chances que la durée de la transition fasse partie des points de désaccord entre les deux parties.

Mawulolo Ahlijah

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