(Les Échos du Niger 25 setpt)L’homme qui a présidé au destin du Niger entre 2011 et 2021, Mahamadou Issoufou a estimé le samedi dernier qu’une intervention militaire extérieure serait une grave faute et a appelé les différentes parties en présence à choisir la voie du dialogue. Ces nouvelles déclarations semblent aller à l’encontre de sa dernière prise de parole. En effet, dans un entretien avec le média Jeune Afrique, l’ex-président avait déclaré il y a plusieurs semaines que l’intervention militaire serait l’option ultime.
Au cours de cette deuxième sortie, il a préféré jouer à l’apôtre de la paix. Il a abordé les aspects les plus graves de la situation au Niger dont l’éventualité d’une intervention militaire en vue d’un rétablissement de son successeur, l’ex-président Mohamed Bazoum.
« Toujours préoccupé par la grave crise que connaît mon pays, le Niger, je réaffirme que seule une solution négociée ouvrira la voie au retour rapide à un ordre démocratique stable », a-t-il affirmé dans une série de publications sur X. « Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d’instabilité durable (…) Plus qu’une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les chefs d’État de la Cedeao puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute », a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent dans un contexte dans lequel la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest Cédéao continue de brandir la menace d’une intervention militaire pour rétablir le président renversé, Mohamed Bazoum. Notons que deux jours auparavant, le fils de Mahamadou Issoufou, Sani Issoufou a été incarcéré par le CNSP, vraisemblablement pour des malversations économiques.
Youssouf Sériba