(Les Échos du Niger 25 setpt)Après l’incarcération de plusieurs cadres du PNDS-Tarayya et de plusieurs ministres de l’ancien gouvernement, les autorités militaires du CNSP ont décidé de lancer un avis de recherche concernant plusieurs personnalités du gouvernement déchu accusées de trahison et complot contre l’autorité de l’État.
Ces avis ont été émis par la Direction du fichier central et de recherche de la Gendarmerie nationale dans un message radio qui a été adressé aux unités de la Gendarmerie et de la Police. « Les intéressés sont impliqués dans une affaire de trahison et de complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l’autorité de l’État, survenue suite aux événements de changement de régime le 26 juillet », peut-on lire dans le communiqué.
Selon les ordres du CNSP, ces personnalités visées, une fois arrêtées, devront être déférées devant un magistrat. Au total, plus de 20 individus sont concernés, dont un militaire : le général Abou Tarka, célèbre pour ses violentes critiques à l’égard des juntes militaires en place au Burkina-Faso et au Mali. On y trouve également les noms de l’ancien premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, des anciens ministres des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, du Commerce Alkache Alhada, de l’Énergie Ibrahim Yacoubou et de la Formation professionnelle Salamatou Gourouza.
La plupart des personnes recherchées se trouvaient hors du territoire national lors de la prise de pouvoir par le CNSP le 26 juillet. D’autres ont réussi à quitter le pays juste après.
C’est le cas de l’ancienne ministre de l’Industrie et de l’entrepreneuriat des jeunes Mme Gourouza. Celle-ci a été autorisée à quitter le pays pour inscrire son enfant à l’université de Dakar. Elle a visiblement profité de cette autorisation pour prendre la poudre d’escampette.
Mawulolo Ahlijah