(Les Échos du Niger 13 sept) Dans un entretien téléphonique qui s’est déroulé ce 10 septembre entre le président russe Vladimir Poutine et le président de transition du Mali, Assimi Goïta, la question de la lutte antiterroriste et la crise au Niger ont été largement discutés, selon un communiqué du Kremlin.
Toujours selon le communiqué, les deux dirigeants sont convenus que la crise au Niger ne pouvait être résolue que par des voies diplomatiques. Ces nouvelles déclarations viennent conforter la position initiale de la Russie qui s’est opposé dès les premières heures au projet d’intervention militaire mis en avant par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à la suite du renversement du président Bazoum.
Dans une récente sortie médiatique, l’ancien ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou a fait savoir que l’option d’une intervention militaire restait sur la table. La France, ex-puissance coloniale, a indiqué qu’elle ne reconnaissait pas et ne reconnaîtrait pas les autorités du CNSP. Dans un récent communiqué, les autorités de la transition nigérienne ont d’ailleurs déclaré que des livraisons d’armes étaient effectuées par l’ancienne puissance coloniale au Bénin, au Sénégal et en Côte d’Ivoire en préparation d’une éventuelle agression contre le pays.
Si dans les rues de Niamey, les manifestants sont nombreux à brandir le drapeau russe, le Kremlin n’a pour l’heure déployé aucune troupe dans le pays.
Abdoul Aziz Mamane Salifou
