(Les Échos du Niger 13 sept)Dans un communiqué en date du 12 septembre, le CNSP a indiqué qu’il dénonçait un accord de coopération militaire conclu en 2022 avec le Bénin voisin. Les raisons évoquées est que ce pays envisage une agression contre le Niger. Le communiqué rendant public cette décision a été lu à la télévision nationale par le colonel major, Abdourahamane Amadou, porte-parole du CNSP. Niamey indique « avoir appelé à plusieurs reprises au respect des obligations de cet accord signé le 11 juillet 2022 avec le Bénin ».
« La République du Bénin a autorisé le stationnement des militaires, mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France en collaboration avec certains pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédéao) contre le Niger ». Le CNSP a toutefois fait savoir que ses intentions étaient d’éviter l’escalade. Ce communiqué fait suite à une récente sortie médiatique du CNSP dans lequel il a été fait mention des véhicules blindés stationnés à la frontière avec le Bénin (côté béninois) ainsi que de l’arrivée au port de Cotonou d’un navire de guerre français.
Rappelons que la Cédéao brandit depuis plusieurs semaines la menace d’une intervention militaire au Niger pour rétablir l’ordre constitutionnel et réinstaurer dans ses fonctions le président déchu Mohamed Bazoum, toujours en détention et qui refuse de démissionner.
Notons aussi que cet accord avec le Bénin portait sur l’échange de renseignements, l’assistance aérienne pour suivre les mouvements des djihadistes et des opérations conjointes entre les deux armées en vue de contrer l’avancée des groupes terroristes. Le nord du Bénin comme le nord du Togo est le théâtre depuis quelques années des incursions des groupes djihadistes.
Mawulolo Ahlijah