(Les Échos du Niger 5 sept) L’ancien premier ministre, ancien président de l’Assemblée nationale du Niger, leader du Moden-Fa Lumana et opposant aux présidents Mahamadou Issoufou et Mohamed Bazoum s’est prononcé depuis Paris sur la situation politique qui prévaut dans le pays depuis le coup d’État du 26 juillet.
Selon lui, la proposition algérienne d’une transition de six mois constitue à ce jour la meilleure approche pour une sortie de crise. Il estime que la Cédéao doit étudier cette solution et abandonné la position excessive des sanctions extrêmement méchantes contre les Nigériens.
Appelé à se prononcer sur la question de la menace d’intervention militaire, Hama Amadou a indiqué sur le média en ligne Opinion internationale qu’« on ne peut pas faire la guerre à un pays sous prétexte qu’il doit obligatoirement pratiquer la démocratie. Ce qu’attend un peuple, c’est la bonne gouvernance ». Il poursuit en indiquant que « la France est en train de commettre une grosse erreur en tentant une approche rigide et belliciste ».
Pour autant, l’homme ne se fait pas l’apôtre des dictatures. Pour lui, le Niger a besoin d’une nouvelle constitution qui garantit alternance et contre-pouvoirs. Hama Amadou a aussi affirmé au cours de l’entretien qu’il ne se voyait pas en chef de la transition. Se prononçant sur la détention de Mohamed Bazoum, Hama Amadou a rappelé qu’il a personnellement connu les geôles de la prison. Quant à la question de savoir si les militaires n’allaient pas durer au pouvoir, il répond que cela n’a d’importance que par rapport à ce qu’ils entendent faire.
De nombreux Nigériens attendent impatiemment le retour au pays du président du Mouvement Démocratique Nigérien pour la Fédération Africaine qui pour beaucoup sortira largement vainqueur d’une élection présidentielle véritablement libre et transparente.
Mawulolo Ahlijah