(Les Échos du Niger 30 août) La crise socio-politique que traverse le Niger depuis le 26 juillet est marquée par des sorties médiatiques, devenu régulières, des syndicats, organisations de la société civile et associations diverses. La Confédération Nigérienne du Travail (CNT) qui annonce suivre de près la situation depuis le début, vient d’appeler la population à un sit-in pacifique devant l’Escadrille jusqu’au départ des militaires français à compter de ce 2 septembre 2023.
Cette sortie intervient au lendemain du discours prononcé par Emmanuel Macron devant les ambassadeurs français dans lequel il indiquait que l’ambassadeur de France au Niger Sylvain Itte allait rester en place malgré son expulsion par la junte. Pour le CNT, cette sortie du président français est intolérable. Le syndicat dénonce avec force « l’ingérence de certains chefs d’États de la CEDEAO valets de la France dans les affaires internes d’un État souverain en violation flagrante de tous les accords et traités internationaux ratifiés par le Niger » peut-on lire dans le communiqué détaillant la décision du syndicat qui indique également qu’il « salue et adhère à la décision du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) sur la demande du retrait des troupes françaises du Niger et Dénonce et met en garde la France et ses Chefs d’États de la CEDEAO acquis à sa cause sur toute agression militaire contre notre pays ; chose qui serait la cause de l’instabilité de toute la sous-région »
Abordant la question de la condition des travailleurs, le CNT « demande au CNSP de prendre toutes les dispositions pour assurer le paiement régulier des salaires et pécules ; mais aussi des mesures urgentes d’accompagnement des travailleurs et de la population nigérienne en général afin de faire face aux épreuves éventuelles ».
Les responsables du syndicat ont aussi vivement critiqué les sanctions prises contre le peuple nigériens par la CEDEAO et appelle à une union sacrée autour de la patrie en cette période trouble. Rappelons qu’environ 1500 soldats français se trouve actuellement au Niger depuis leur expulsion du Mali et du Burkina-Faso.
Mawulolo Ahlijah