(Les Échos du Niger 29 août) L’Algérie qui a manifesté dès les premières heures son opposition à une intervention armée de la Cédeao au Niger, vient de proposer une initiative visant à résoudre la crise politique. Pour l’Algérie, un conflit avec un pays frontalier avec lequel il partage plus de 1000 km de frontières aurait une incidence très négative sur l’ensemble de la sous-région nord et ouest-africaine.
Dans les détails, Alger propose une période de transition de six mois dirigés par un civil. Le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf qui a récemment effectué une tournée dans les États d’Afrique de l’Ouest, a déclaré que « la plupart des pays avec lesquels nous avons parlé sont opposés à une intervention militaire pour mettre fin à la crise ».
L’Algérie a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était contre une intervention militaire, soulignant le chaos qui a suivi l’action de l’OTAN en Libye en 2011 lors du soulèvement contre le guide suprême de la révolution libyenne Mouammar Kadhafi.
Rappelons que les responsables algériens se sont entretenus à trois reprises depuis le coup d’État avec le chef militaire du Niger, qui souhaite une période de transition pouvant aller jusqu’à trois ans, a indiqué Attaf.
Dans le cadre de son initiative, l’Algérie cherchera à « organiser une conférence des Nations Unies pour rétablir l’ordre constitutionnel, proposer des garanties pour toutes les parties à la crise et accueillir une conférence sur le développement dans la région du Sahel », a indiqué le ministre algérien.
La semaine dernière, la télévision nationale algérienne a déclaré que le président Abdelmadjid Tebboune avait refusé à la France l’autorisation d’une éventuelle opération militaire au Niger, mais la France a nié avoir demandé une telle autorisation. Le CNSP n’a pas encore réagi à cette proposition de sortie de crise algérienne.
Mawulolo Ahlijah