(Échos du Niger 9 août)Le 3 août dernier, un communiqué de la junte est venu annoncer que les ambassadeurs du Niger en poste à Washington, Paris, Abuja et Lomé étaient révoqués de leur fonction.
Pour Aïchatou Boulama Kané, ambassadrice du Niger en France, cette décision est nulle et non avenue. Elle estime que le président déchu Mohamed Bazoum, qui a d’ailleurs publié une tribune d’appel à l’aide dans le Washington Post ce 4 août, reste la seule autorité légitimes du pays. « Je suis toujours l’ambassadrice du président légitime Bazoum Mohamed et je me considère comme telle », a-t-elle déclaré dans un entretien à l’AFP. « La notification des putschistes de mettre fin à mes fonctions, je la considère comme nulle et non avenue, elle a été prise par un pouvoir illégitime, je suis l’ambassadrice du Niger en France » a-t-elle ensuite indiqué.
Le lundi 7 août la diplomate est revenu à la charge à travers une note de service indiquant que toute instruction qui n’émane pas d’elle est nulle est non avenue a-t-elle martelé (voir fac-similé)
Aïchatou Boulama Kané a précisé qu’elle a reçu cette notification par une lettre dans laquelle les putschistes ont désigné le 1er conseille de l’ambassade du Niger en France pour la remplacer. « J’ai signifié au premier conseiller que je rejette cette décision. Je suis actuellement dans mon bureau, le président Bazoum m’a appelée hier pour me dire va à ton bureau, tu as ma confiance et on continue le travail » a rapporté l’ancienne ministre du plan.
Nous apprenons dans la foulée de ce bras de fer entre Mme Kané Boulama et les généraux du CNSP que le fils de cette dernière Idrissa Kané Directeur Général de Niger poste a été arrêté.
Mawulolo Ahlijah
