(EDN 27 juillet) Après une longue journée d’incertitude, c’est finalement aux alentours de 23 heures locales, qu’un groupe d’officiers s’est présenté à la télévision nationale du Niger pour annoncer la chute du gouvernement de Mohamed Bazoum.
Il s’agit là du Conseil pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP). Au nombre de 10, les officiers, principalement des généraux et des colonels, ont lu trois communiqués successifs. Le premier expliquait que le gouvernement était déchu, le second indiquait que les secrétaires généraux des ministères prenaient en charge les affaires courantes. Dans le troisième communiqué, ils mettaient en garde contre toute ingérence des forces étrangères. Le colonel Amadou Abdramane qui a prêté sa voix à la lecture de ses communiqués a précisé que les forces de défenses et de sécurité avaient décidé de « Mettre fin au régime que vous connaissez en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et de la mauvaise gouvernance ».
Il a également affirmé que les frontières du pays étaient fermées, qu’un couvre-feu national avait été décrété de 22 heures et à 5 heures et que toutes les institutions de la République étaient suspendues. Notons que les noms des deux généraux dont le nom a circulé durant toute la journée à savoir l’ancien chef d’État-Major, le général Salifou Mody et le commandant de la garde présidentielle, le général Tchiani, ne se trouvaient pas sur la liste des signataires de ces communiqués.
MAwulolo Ahlijah