(EDN 24 juin) Un rapport onusien indique que plus de 9.000 migrants, originaire d’une dizaine de pays africains, sont arrivés depuis le mois janvier 2023 dans le nord du Niger après avoir été refoulés d’Algérie. L’arrivée massif de ces migrants a abouti à une situation humanitaire critique. Le rapport a été publié jeudi 22 juin 2023. « Depuis le début de l’année, plus de 9.000 migrants en détresse, reconduits à la frontière par l’Algérie, se sont retrouvés bloqués à Assamaka » peut-on lire dans le document.
Cette petite ville située dans la région désertique d’Agadez, près de l’Algérie, est désormais pris d’assaut par ces migrants dont la plupart veulent se frayer un chemin vers l’eldorado européen. Les autorités régionales d’Agadez sont encore plus précis sur les chiffres. Elles ont ainsi indiqué que 9.192 migrants, dont 8.828 hommes, 161 femmes, 152 garçons et 51 filles, faisaient partie de ces personnes expulsées. Au cours des deux derniers mois, le nombre de migrants refoulés a doublé.
Au mois d’avril, il était estimé à environ 4.500. En mai, grâce à l’action de l’OIM, 1.446 migrants ont bénéficié des vols retour dans leurs pays. Dans un récent entretien au magazine Jeune Afrique, le président Bazoum a jugé « pas acceptables les vagues de refoulement des migrants ouest-africains qui ne sont pas entrés en Algérie via le Niger ». Pour l’heure, l’Algérie semble sourde aux appels des organisations internationales et continue ses expulsions.
Youssouf Sériba
