EDN 24 juin) Au côté de nombreux autres chefs d’États africains et européens, le président nigérien prend part depuis ce 22 juin au sommet sur le nouveau pacte financier mondial. Cette rencontre de haut niveau vise à trouver une formule grâce à laquelle les pays pauvres pourront mieux concilier les efforts pour le développement économique et la lutte contre le changement climatique. Mohamed Bazoum, dont le pays est l’un des plus touchés au monde par ces deux fléaux, a pour l’occasion, prononcé un discours depuis la tribune du grand auditorium du Palais Brongniart.
Il a notamment souligné l’ambition de ce sommet, qui vise à parvenir à un consensus sur un Nouveau Pacte Financier Mondial afin de faire face à la crise multidimensionnelle qui a affaibli le système financier mondial et mis le monde en danger. « Nous devons abandonner les dogmes et les certitudes. Adoptons de nouveaux paradigmes, plus adaptés à notre réalité, qui est caractérisée par une dureté insupportable pour certains et des menaces certaines pour tous », a-t-il notamment affirmé.

Mohamed Bazoum n’a pas manqué d’exposé les enjeux de ce sommet pour un pays comme le Niger. Il a présenté sa vision stratégique qui concilie les objectifs de développement avec les défis climatiques actuels avant de partager son expérience personnelle du changement climatique et de ses impacts sur la biodiversité et le pastoralisme. Il a exhorté les décideurs présents au forum à trouver des solutions urgentes et pratiques et à renforcer les capacités de financement de toutes les banques multilatérales de développement. “Il est essentiel d’accroître les flux de capitaux vers les banques afin d’amplifier leur capacité de financement.” Notons qu’à cet effet, Kristalina Georgieva, la directrice général du FM a annoncé que l’objectif de mobilisation de 100 milliards de dollars au profit des populations les plus vulnérables, via la réallocation de droits de tirage spéciaux, était atteint.
Mawulolo Ahlijah