Sécurité : l’Union Européenne multiplie la construction des postes militaires avancés dans la zone des trois frontières.

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(EDN 23 juin) Dans le but de soutenir les troupes nigériennes qui affrontent les groupes terroristes sur le front ouest depuis de nombreuses années, l’U.E a décidé de multiplier la construction des postes militaires avancés le long des frontières avec le Mali et le Burkina Faso. Ces postes avancés devraient aboutir à la consolidation d’un réseau capable de repousser les attaques des groupes armés. Ces contrats de constructions sont, selon le média en ligne Afrique Intelligence exploités spécifiquement par une poignée d’opérateurs français et italiens. Pour infos, en juin 2022, l’UE avait procédé au déblocage d’une enveloppe de 25 millions d’euros dans le but de soutenir les Forces armées nigériennes (FAN).

Au début de ce mois de juin 2023, Bruxelles a annoncé l’octroi de 5 millions supplémentaires en vue d’équiper les FAN en matériel létal. Si ces travaux semblent être très appréciés par les autorités, c’est un tout autre son de cloche qu’on entend du côté de la population, notamment de la société civile. La majorité des organisations et des syndicats se sont prononcés clairement contre l’ingérence des puissances militaires étrangères sur le sol nigérien et voit dans la construction de ces postes une façon de se maintenir encore plus solidement. Rappelons que depuis 2015, le Niger est en guerre contre des groupes liés à Al-Qaeda et à l’État Islamique dans la zone dite des trois frontières qu’il partage avec les pays comme le Mali et le Burkina-Faso. Jusqu’à présent, le pays a pu tenir en échec les insurgés islamistes et endiguer leur progression.

Mawulolo Ahlijah