Niger : 14 centrales syndicales s’insurgent contre la présence militaire française dans le pays

Sécurité Société

(EDN 21 février) La présence française au Niger est très mal perçue par une frange importante de la population comme non acceptable. Rejoignant la société civile, quatorze centrales syndicales nigériennes ont exigé le 18 février dernier le départ des bases militaires étrangères installées au Niger.
La requête a été formulée dans une déclaration publiée par ces centrales syndicales qui se sont regroupées au sein d’un groupe appelé Unité d’Actions Syndicales du Niger (UAS-Niger).
« L’Unité d’Actions Syndicales du Niger condamne avec la dernière énergie les exactions commises sur les populations civiles et militaires par des groupes armés non étatiques qui continuent d’endeuiller notre pays, et ce malgré la présence de plusieurs bases militaires étrangères installées sur notre territoire », peut-on lire dans le communiqué.
« Ce énième drame pose véritablement le débat sur le détournement des fonds du ministère de la Défense nationale et la présence des bases militaires étrangères sur le sol nigérien », a poursuivi le communiqué avant d’indiquer que le départ pur et simple de toutes les bases militaires étrangères, et ce dans les plus courts délais était la chose la mieux indiqué.
Parmi ces syndicats on peut citer : l’Union des syndicats des travailleurs du Niger (USTN), la Confédération nigérienne de travail (CNT), l’Union générale des syndicats libres du Niger (CGSL-Niger) et l’Union syndicale et progressiste des travailleurs (USPT).
Pour l’heure le gouvernement n’a pas réagi. Mais de l’avis des experts, les chances sont faibles pour que l’appel lancé par ces syndicats soit écouté et reçu favorablement au plus haut sommet de l’état.

Mawulolo Ahlijah