Maladie chronique, caractérisée par la survenue des fortes convulsions appelées crises épileptiques, l’épilepsie fait partie des maladies les plus rependus au monde et au Niger . Les crises la caractérisent proviennent en réalité d’un dérèglement soudain et transitoire de l’activité électrique du cerveau. Au Niger, plus de trois quarts (¾)de personnes atteintes de cette maladie ne sont pris en charge selon Dr Fatimata Hassan Djibo, Responsable service neurologie à l’hôpital Lamordé. Une situation qui nourri les appréhensions autour de cette pathologie. A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’épilepsie célébrée chaque 13 février , les personnels de santé font des activités pour attirer l’attention de la population contre cette maladie.
Au Niger, l’épilepsie est considérée comme une maladie mystique, en raison de ses symptômes qui présentent des similitudes avec des troubles de démence. De ce fait, les personnes atteintes de cette maladie sont stigmatisées et délaissées par la société. La mère de Safwane, nous explique les symptômes pour le cas de son fils atteint par la maladie: « Quand la crise survient, elle le fait tomber. Il s’agite, il tremble de partout. Il se blesse pour la plupart des cas. Mon fils souffre énormément. Nous sommes allés plusieurs fois à l’hôpital mais le traitement n’a pas du tout marché. Maintenant on s’en remet au bon Dieu » témoigne-t-elle.

Cette année, le thème retenu pour la célébration de la journée mondiale de lutte contre l’épilepsie est : ‘’Sortir l’épilepsie de l’ombre’’. Au cours des activités ayant marqué cette journée à Niamey au Niger, le lundi 13 février 2023, Dr Fatimata Hassan Djibo, Responsable service neurologie à l’hôpital Lamordé de Niamey, explique que l’épilepsie n’est pas une maladie mystique.
Une personne atteinte de cette maladie, peut ne plus présenter de crise après un long traitement. « Nous voulons faire sortir l’épilepsie de l’ombre dans notre pays, favoriser l’accessibilité aux médicaments épileptiques notamment ceux qui ont disparu, créer un cadre pour faire sortir des chiffres épidémiologiques, se réunir pour parler du cerveau et de ses décharges » affirme-t-elle dans son discours.
Pour rappel, l’épilepsie est plus fréquente chez les enfants et les personnes âgées. Elle est caractérisée par une perte de connaissance entraînant une chute, des convulsions, l’apparition de salive au bord des lèvres et, parfois, des vomissements, une perte d’urine ou de selles, ainsi qu’un bref arrêt de la respiration. Le diagnostic et le traitement de l’épilepsie ont fait des progrès considérables ces dernières années. De nos jours, avec un traitement équilibré et bien suivi, une personne épileptique peut mener une vie normale à condition de respecter certaines règles.
ABDOUL AZIZ MAMNE Salifou