Corruption dans la sécurité routière: Le Syndicat national des moniteurs d’auto-école y consacre son 5è congrès statutaire

Société

(Échos du Niger 30 août)C’est sous la houlette du Directeur de la circulation routière Abdou Abdoul-Aziz, représentant le ministre des transports, que le Syndicat national des moniteurs d’auto-école (SYMAE)  a tenu à Niamey le samedi 27 août 2022, son 5è congrès statutaire.  Les assises ont porté sur le thème « causes et conséquences de la corruption sur la sécurité routière : les écoles de conduite, quelle attitude ? ».  La corruption constitue un phénomène qui gangrène le système de circulation routière ce de la formation des conducteurs auto à la police routière chargé de faire respecter le code de la route aux usagers de la route ce qui n’est pas sans conséquence sur la sécurité routière.

Dans son intervention, le Directeur de la circulation routière a salué la régularité de la tenue du congrès et le thème de cette édition. Pour cause, le bilan des accidents de route au Niger et les dégâts y afférents inquiètent. On note en effet 33.072 cas d’accidents qui ont occasionné 17.340 blessés graves dont des victimes invalides à ce jour puis 4.765 décès entre 2016 et 2020. Ainsi, « nous devons agir urgemment, car, comme le dit un slogan des Nations Unies, pour la sécurité routière, l’accident de la route n’est pas une fatalité » a fait savoir le représentant du ministre qui a ajouté : « Il existe des solutions pour réduire aussi la fréquence des accidents ».

Durant ce congrès, Maidouka Oumarou, Secrétaire général du SYMAE  a dressé le bilan des actions du syndicat. Lequel bilan s’est avéré satisfaisant avec les résolutions issues du dernier congrès mises en œuvre avec succès: Il s’agit notamment de l’admission à la section formation des moniteurs au CAPEC, le projet de  suppression  du délai d’ajournement, la réforme de l’évaluation des candidats au permis, le remplacement du diplôme de moniteurs par le CAPEC et le BECASER, l’annulation des frais de signature et l’ajournement pour un mois des candidats absents ; des arrêtés qui honorent plus désormais la corporation et autres. Nombre de problèmes ont été réglés mais toujours est-il qu’il en reste d’autres, tel le fléau de la corruption, véritable gangrène, pratique anti-juridique et contre nature, facteur de contreperformances socio-économiques et de développement selon le SG/SYMAE et à laquelle le syndicat a décidé de réfléchir durant le congrès. A cet effet, les auto-écoles doivent faire des efforts sur trois axes fondamentaux que sont : Une formation de qualité basée sur un système équitable et transparent d’évaluation des candidats au permis de conduite  puis la lutte contre la corruption et l’impunité sous toutes ses formes. 

Mawulolo Ahlijah

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