Viol, agression sexuelle, agression physique, mariage forcé/mariage d’enfants, déni de ressources, d’opportunités ou de services, violence en tout genre, si les VGB sont récurentes au Niger les victimes ont de plus en plus le courage de dénoncer leur boureau. Selon le rapport mensuel du UNHCR sur les incidents de VBG au Niger, au mois de septembre 2019 par exemple ce sont 48 incidents qui ont été enregistrés dont 29 à Diffa une région en proie au terrorisme. Récurrence des VBG au Niger entretien avec Salé Amadou Haoua experte sur la question.
Mme Salé AMADOU HAOUA, ce jeudi 3 mars, vous êtes en atelier, pouvez-vous nous parler un peu de l’objet de cet atelier organisé par le MPF/PE ?

C’est un atelier de 80 heures dont 40 heures en présentiel et 40 heures en ligne. C’est une formation des formateurs sur les VBG, c’est-à-dire Violences Basées sur le Genre. Nous sommes train de renforcer les capacités des femmes qui ont déjà de connaissances en VBG afin qu’elles deviennent des experts sur ce phénomène et renforcer ainsi les moyens de son éradication dans notre pays.
Est-ce que vous pouvez nous éclairer sur ce que c’est que les Violences Basé sur le Genre ?
Les violences basées sur le genre communément appelées VBG sont des violences exercées sur une personne que ce soit un homme, un garçon, une femme ou une fille à cause de son sexe tout simplement parce qu’elle est femme. Est-ce qu’on peut dire qu’aujourd’hui, ce phénomène est récurent au Niger ? Pour répondre à votre question, je voudrais énumérer quelques formes de violences basées sur le genre. Il y a les violences psychologiques ou morales, les violences économiques, les violences sexuelles, les violences verbales, les violences émotionnelles… Donc comprenez qu’elles sont vraiment très récurrentes ici au Niger. Les services en charges de recueillir les plaintes des victimes tels que le ministère en charge de la protection de la femme, le commissariat pour femme humiliante qu’on retrouve dans les commissariats centraux et les ONG comme FEVVF (Femmes et Enfant Victimes de Violence Familiales) qui reçoivent des cas qu’ils traitent.

Au cours de l’atelier, certains participants issus de ces organisations nous ont relaté les cas qu’ils ont reçus ainsi que les témoignages de victimes. Le ministère a déjà mis en place des centres holistiques de prise en charge dans les cinq régions de Niamey et les autres régions aussi sont en cours. Ceci pour vous dire que ce fléau social est vraiment récurrent dans notre pays.
Souvent, les victimes de VBG ont du mal à dénoncer. Pourquoi ? Et quel message avez-vous à lancer à ces femmes, ces jeunes filles qui malheureusement subissent ses violences, mais qui n’arrivent pas s’exprimer ?
J’aimerais d’abord souligner que les hommes aussi sont violentés comme les femmes. Mais les femmes et les filles subissent le plus les VBG. Il y a une proportion très élevée au niveau des femmes et des filles. Il y a une proportion très élevée au niveau des femmes et des filles. Ce sont les hommes qui ne dénoncent pas. La majorité des femmes, elles dénoncent. Mais je vous notifie qu’en ce qui concerne la dénonciation, les femmes sont plus enclin que les hommes qui ne dénoncent pas du tout.
Avez-vous un message particulier à lancer à l’endroit de la population de Niamey et du Niger en général ?
Mon message aux populations du Niger à l’approche de la journée de 8 mars, Journée internationale de la femme, je voudrais vraiment que toutes les femmes sortent massivement pour fêter le 08 mars qui revêt une très grande importance. Parce que généralement, nous avons constaté que les femmes se mobilisent moins le 8 mars contrairement au 13 mai qui est la Journée Nationale de la Femme. Donc j’invite nos sœurs à sortir massivement pour fêter le 8 mars qui est la Journée internationale de la femme.
Entretien réalisé par Youssouf SERIBA et Ibrahim Chekaraou ZEINABOU
Transcription Oslo Chester WANOU