Niger : le secteur pétrolier a généré plus de 818 milliards FCFA entre 2011 et 2020

Economie

Le pétrole fait partie depuis 2012 des produits d’exportation du Niger avec une place de plus en plus importante dans l’économie grâce à la découverte d’un nouveau gisement en novembre 2018 à Kafra près de la frontière Algérienne dans le Nord du pays. La production se situe actuellement à 20 000 barils/jour auxquels s’ajouterons 90 000 barils supplémentaires à partir de cette année 2022 selon les prévisions. Des chiffres dévoilés par la Direction des hydrocarbures en fin d’année 2020 permettent d’apprécier l’apport de cette ressource minière dans l’économie du pays.

(Les Échos du Niger 14 janvier)De 2012 à 2020 le Niger a produit 54 524 000 t de pétrole selon les chiffres donnés par l’Uemoa dans son rapport annuel sur les productions minières dans l’espace. Cette production a permis de drainer 818 milliards de francs CFA dans les caisses de l’État sur la même période selon la Direction des hydrocarbures du ministère du pétrole Nigérien. Ce montant exclu des revenus et investissements connexes à l’exploitation : il s’agit de recettes de 318 milliards FCFA au titre de l’aval pétrolier; 187,509 milliards FCFA de tax oil ; 117 milliards FCFA d’investissements en RSE; 23,039 milliards FCFA de bonus de signature; et 42,2 milliards FCFA de profits oil indique la même source. Le secteur pétrolier représente ainsi à la date de novembre 2020, 4% du PIB du Niger, 16 % des exportations, 19 % des recettes fiscales et 5 % des emplois salariés selon le Directeur des hydrocarbures Boubé Hamani. Des grands investissements en cours dans le secteur et l’exploitation du bloc de Kafra devront permettre de porter la part du secteur dans l’économie à 24 % du PIB, 45 % des recettes fiscales, 68 % des exportations et 8 à 12 % des emplois salariés formels au cours de cette année 2022 apprend-on. Baisse de la production en 2020… La production pétrolière du Niger en 2020 est estimée à 6 279 000 t selon l’Uemoa, soit une baisse d’environ 1,7% par rapport à 2019 où elle était de 6 607 000 t. Cette légère baisse est la résultante de la crise sanitaire qui a affecté le fonctionnement des industries notamment pétrolière à travers le monde. Le pays a malgré la crise assuré un rendement annuel au-dessus de la production moyenne qui est de 6 058 000 t. Selon la Société de raffinage de Zinder (Soraz) en charge du traitement de l’or noir nigérien, ce résultat a été produit grâce à un plan de résilience mis en place par la direction dès le début de la première vague de la pandémie de Covid-19 en mars 2020. Notons que le Niger est 2e pays producteur de pétrole dans l’espace Uemoa après la Cote d’Ivoire.

Youssouf Sériba

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