Le Relèvement de l’âge à la retraite, et la mise en œuvre de la facture certifiée en débat à l’occasion de la 2ème session ordinaire de l’an 2021 du Conseil National du Travail

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Conseil National du Travail au Niger a tenu le vendredi 10 décembre 2021, dans la salle des banquets, sa deuxième session ordinaire de l’année. Elle a réuni les ministres en charge des secteurs concernés, des responsables syndicaux de travailleurs et des représentants des organisations professionnelles des employeurs en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, Ouhoumoudou Mahamadou, président de séance.

(Les Échos du Niger 14 déc)Relèvement de l’âge de départ à la retraite, situation des associations des assesseurs travailleurs et employeurs auprès des tribunaux du travail, le rôle des multinationales au Niger et la problématique de la mise en œuvre de la facture certifiée. Telles sont les grandes préoccupations sur lesquelles s’est penchée vendredi dernier, la deuxième session ordinaire du Conseil National du Travail après examen et adoption du compte rendu de la précédente réunion et le suivi des recommandations. Pour le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, les préoccupations au cœur de cette session sont d’un grand intérêt. En abordant le relèvement de l’âge de départ à la retraite, «nous devons nous en saisir, pour étudier rigoureusement sa pertinence», a-t-il déclaré en invitant les participants à l’aborder avec tout le sérieux et l’intérêt possible. Mais en attendant, l’autre réforme que peinent encore à digérer les uns et les autres est celle de la facture certifiée. A ce sujet, « toute nouvelle réforme, dans un système, entraine généralement des questionnements qui sont par ailleurs légitimes, au regard des nouveautés qu’elle apporte » croit savoir le ministre qui a y a lié la polémique autour de la facture certifiée. Nonobstant, «Il faut que les opérateurs économiques s’approprient cette réforme. Elle est leur réforme, elle n’est pas faite contre eux. Elle est faite pour permettre à l’Etat de recouvrer ce qui lui est dû», a instruit Ouhoumoudou Mahamadou qui a rappelé les nombreuses clarifications, sensibilisation et sorties du ministre de l’économie et des finances quant à la pertinence de la réforme. Son collègue a été donc, on ne peut plus clair. Il en est de même des critères que les multinationales doivent respecter dans les pays où elles exercent, un sujet qui préoccupe tant le Conseil National du Travail mais, que la déclaration des principes tripartites sur les entreprises multinationales de la politique sociale adoptée en 2006, par le Bureau international du travail (BIT) a déjà résolu selon le ministre. Entre autres critères, le premier ministre a mis en exergue, le respect des lois et règlement du pays d’accueil en matière d’emploi avant de citer en détail, le salaire, les conditions du travail, le dialogue social et la négociation collective. Dès lors, «Le rôle du Conseil en cette matière est de porter un regard critique sur les activités de ces multinationales, afin de s’assurer du respect de leurs obligations, conformément à la déclaration des principes tripartites» a-t-il rappelé. Pour sa part, le gouvernement continuera à jouer sa partition a rassuré Ouhoumoudou Mahamadou qui a conclu : « Nous allons poursuivre le dialogue social, avec tous les partenaires sociaux, sur différentes questions d’intérêt général. Un dialogue que nous voulons permanent, direct, franc et sincère», a réitéré le Premier ministre.

Oslo C. WANOU

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