
Par Youssouf Sériba
L’élection présidentielle 1er tour couplé aux législatives s’est déroulé le dimanche 27 décembre sur toute l’étendue du territoire national conformément au calendrier de la commission électorale. Au niveau du bureau de vote numéro 001 le scrutin a commencé aux environs de 10 heures avec le vote du président de la République sortant Issoufou Mahamadou, le principal acteur de l’alternance en passe d’être réalisée au Niger. En 30 de carrière politique au cours de laquelle il a été candidat à plus de cinq scrutin présidentiel, c’est pour la première fois que le natif de Dandadji vote pour un candidat autre que lui. Ainsi, pour la première fois au Niger le pouvoir sera transmis par un chef d’État sortant à un successeur élu au suffrage universel, c’est toute la particularité de ces élections du 27 décembre. « C’est un jour spéciale pour le Niger qui va connaitre pour la premier fois de son histoire une alternance démocratique. Cette alternance va j’espère permettre au Niger de consolider son statut de modèle de démocratie en Afrique » a réagit le président de la République face à la presse après avoir effectué son vote. Issoufou Mahamadou a souligné avec fierté que le Niger est un modèle de démocratie parce-que dit-il « nous somme porteur d’une ambition, celle de moderniser la politique de la détribaliser, l’ambition de faire la politique autour des valeurs et non sur des bases identitaires». L’acteur de cette révolution de la politique dans le contexte africain c’est le peuple nigérien conclu celui qui aura l’honneur de passer le pourvoir à son successeur en avril prochain.
Ce qui a été particulièrement remarquable le 27 décembre c’est la mobilisation et la sérénité qui a caractérisé le scrutin. Sur l’ensemble du territoire les nigériens se sont exprimé dans le calme et aucun incident significatif n’a été remarqué. C’est peut être ce qui donnera raison au ministre des affaires étrangères français Jean Yves Ledrian qui a déclaré en novembre dernier ici même à Niamey « La qualité de l’élection au Niger sera une référence pour toute l’Afrique ». C’est une vérité, le peuple nigérien est à féliciter mais la Commission électorale aussi, Me Issaka Sounna est entrain d’accoster le navire. Malgré les contraintes, les aléas de la Covid-19, les critiques parfois acerbes qu’il a essuyé le président de la Ceni réussi et ne cache pas sa satisfaction. « Nous sommes heureux de constater que jusque-là les mauvaises augures n’ont pas eus lieu, les élections telles que prévues se déroulent normalement dans la paix et la sérénité sans anicroche » a-t-il déclaré devant la presse après l’ouverture des bureaux de vote. Le président de la Ceni de souligner que toutes les dispositions de sécurité physiques et sanitaires sont prises pour que les électeurs détenteurs de la souveraineté s’expriment en toute quiétude.
Du côté des missions d’observation qui ont surveillé le scrutin c’est un constat positifs qui se dégage. Dans un communiqué rendu public le lundi 28 décembre par la mission d’observation de la Cedeao, les « Chefs des missions d’observation électorale déployés au Niger ont unanimement salué le caractère paisible et participatif du double scrutin du dimanche ». En somme c’est une véritable fête de la démocratie qui se déroule au Niger. Il revient aux acteurs politiques de faire preuve de maturité et ne pas gâcher l’ambiance.