(Les Echos du Niger 31 janvier) Le 28 janvier passé, alors que les médias nigériens et ceux du monde étaient occupés à commenter la sortie du pays et des autres États de l’AES de la Cédéao, un drame se déroulait dans l’ouest du pays, plus précisément dans la région de Tillabéri. Au total 22 personnes auraient été tuées dans une attaque terroriste selon l’AFP qui cite des sources locales.
« Il y a malheureusement vingt-deux morts dans l’attaque, dont quelques miliciens d’autodéfense dans le village de Motogatta », a précisé à l’AFP un élu local. Toujours selon l’AFP, l’attaque et le bilan ont été confirmés par un habitant d’une localité proche. « Les assaillants sont arrivés dans le village vers 16 heures sur vingt motos transportant chacune deux personnes et ils se sont mis à tirer en faisant des morts sur place », a raconté l’élu.
Motogatta est un village se trouvant dans le sud-ouest de la commune de Tondikiwindi, à une trentaine de kilomètres de la ville de Ouallam, qui se trouve elle-même à une centaine de kilomètres au nord de Niamey. Ouallam est au cœur de l’immense et instable région de Tillabéri qui couvre une superficie de 100 000 km2. Elle est frontalière du Mali et du Burkina-Faso. Depuis 2017 des groupes liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique mènent des actes de terreur dans la région. Même s’ils ont été considérablement affaiblis grâce aux offensives du CNSP, ces organisations terroristes demeurent de sérieuses menaces pour la paix et la stabilité de la zone.
Mawulolo Ahlijah
