Sécurité : Rhissa l’ex-chef rebelle devenue fugitif continue de défier le CNSP

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(Les Échos du Niger 3 oct.)C’est dans un communiqué en date du 2 octobre 2023  que l’ancien chef rebelle touareg, Rhissa Ag Boula désormais à la tête du conseil de la résistance pour la république (CRR), a invité une partie de ses unités de combat à se joindre aux rebelles touareg de l’Azawad regroupé au sein du cadre stratégique permanent.

Il a dénoncé dans son communiqué la création de l’alliance des États du Sahel qu’il considère comme « un cartel de putschistes ainsi que les supposées exactions commises par l’armée malienne et les éléments du groupe russe Wagner au nord du pays ». Toutes ces raisons justifient, selon l’ancien compagnon du héros de la communauté touareg Mano Dayak, l’entrée en guerre contre les régimes putschistes de la zone Sahélo-sahélienne.

Notons que c’est au mois d’août passé que l’ancien ministre du tourisme a fait une déclaration indiquant qu’il comptait prendre les armes pour défendre la constitution nigérienne et de lutter contre les putschistes. Loin d’attirer la sympathie de l’opinion publique, cette affirmation a été très mal accueillie par une grande partie de l’opinion publique qui y voit la main de l’ancienne puissance colonisatrice. C’est-à-dire la France. Les autorités de la ville d’Agadez ont d’ailleurs mis en garde l’ex-chef rebelle contre ces agissements qui peuvent avoir de très graves conséquences et se sont désolidarisées de ses prises de positions.

Pour finir, Rhissa Ag Boula précise dans le même communiqué que les « autres unités du CRR doivent rester mobilisés pour l’atteinte de l’objectif initial du conseil : celui du rétablissement du président Mohamed Bazoum dans ses fonctions et de la restauration de la démocratie ».

Rappelons que les hostilités ont repris depuis peu entre les rebelles Touaregs soutenus par les groupes djihadiste et les autorités militaires de la transition malienne.

Youssouf Sériba