(Les Échos du Niger 21 sept) Selon les informations relayées sur les réseaux sociaux que Les Échos du Niger a pu vérifier, plusieurs hauts responsables de l’ancien régime sont depuis quelques heures maintenant derrière les barreaux. Il s’agit de Foumakoye Gado, président de l’ancien parti au pouvoir PNDS-Tarayya également Haut Représentant du président déchu Mohamed Bazoum, d’Abba Issoufou, le fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou et ex-ministre du pétrole, d’Hamadou Adamou Souley, ancien ministre de l’Intérieur et ministre de la Défense au moment du coup d’État, de Même que Hamed Jidoud ministre des Finances.
Si on ne sait rien des charges qui sont retenues contre ces derniers, on sait en revanche qu’ils ne sont pas détenus au sein de la même prison. Foumakoye Gado se trouve à la prison de Niamey tandis qu’Abba Issoufou passera désormais ses nuits dans la prison de Filingué. Quant à l’ancien ministre de l’intérieur, il aura dorénavant pour résidence principale une cellule de la prison de Kollo qu’il partagera avec l’ancien argentier Jidoud.
Notons que la mise en prison de ces cadres des régimes de Mahamadou Issoufou et de Mohamed Bazoum intervient au lendemain de l’annonce par le CNSP de la mise en place d’une Commission de Lutte contre la Délinquance Économique, Financière et Fiscale en abrégé COLDEFF. C’est le Colonel-major Abdourahamane Amadou, porte-parole du CNSP et du gouvernement de Transition qui a rendu cette information publique.
« La création de cette Commission matérialise l’un des engagements forts pris lors du message adressé à la Nation le 28 juillet 2023 par le CNSP en vue de lutter contre la corruption, l’impunité, le détournement des biens publics et la mauvaise gouvernance ». a-t-il déclaré. « La Commission dispose de tous les pouvoirs nécessaires pour mettre en œuvre les orientations du CNSP et du gouvernement relatif à la lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, dans le respect des lois et règlements de la République ». peut-on aussi lire dans le communiqué.
Selon le porte-parole, « la COLDEFF constitue une réponse aux attentes légitimes du peuple nigérien à la justice avec pour mission principale le recouvrement de tous les biens publics illégalement acquis et/ou détournés ». On peut donc supposer que les membres de l’ancien gouvernement qui viennent d’être écroués par la justice sont accusés d’être mêlés de prêt ou de loin à des malversations financières.
Mawulolo Ahlijah