(Les Échos du Niger 10 sept.)Selon plusieurs médias internationaux, la société française de combustible nucléaire Orano Mining (ex-Areva) a décidé d’interrompre le traitement du minerai d’uranium dans l’une de ses installations au Niger en raison des sanctions internationales contre le CNSP. Ces sanctions compliquent la logistique du groupe. Le géant minier fait en effet face à une diminution des stocks de produits chimiques nécessaires au traitement.
Le Niger possède les minerais d’uranium les plus riches d’Afrique. En 2022, le pays a produit 2 020 tonnes d’uranium, ce qui représente environ 5 % de la production minière mondiale, selon les chiffres de l’Association nucléaire mondiale.
La crise socio-politique qui touche le pays depuis le coup d’État du 26 juillet, est de nature à potentiellement réduire l’approvisionnement en matériaux utilisés pour alimenter les réacteurs nucléaires aux États-Unis, en Chine et en Europe. Selon plusieurs experts, cette situation obligerait d’autres producteurs à devenir plus dépendants d’autres producteurs tels que le Kazakhstan, le Canada et l’Australie.
Ce temps d’arrêt des activités sera consacré à la maintenance de l’usine de traitement d’uranium d’Orano au Niger qui était initialement prévue pour le début de l’année prochaine.
Toutefois, les opérations se poursuivent à la mine Somair du groupe, détenue à 37% par l’État nigérien, a indiqué la société.
Le groupe a pour habitude d’exporter généralement du concentré d’uranium vers le Bénin, où il est soit réexpédié en France ou au Canada. Chaque année, il y a environ 4 à 6 expéditions.
Mawulolo Ahlijah