Sécurité : à Accra, les chefs d’État-major parle d’une mission de soutien à la stabilisation au Niger

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(Les Échos du Niger 18 août) Malgré l’opposition de l’Union Africaine et de plusieurs pays frontaliers du Niger comme l’Algérie, les chefs d’État-majors des pays membres de la CEDEAO se sont réunis à Accra pour discuter des modalités d’une intervention armée en vue de remettre en place le président déchu Mohamed Bazoum.

Cette réunion qui se déroule dix jours après que la conférence des chefs d’État de la CEDEAO a donné son feu vert à une éventuelle opération militaire, a connu la participation des chefs d’État-major du Nigéria, du Ghana, du Bénin, du Sénégal, de la Gambie, du Togo, de la Sierra-Léone, de la Côte d’Ivoire et du Libéria.

Les chefs d’état-major du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau n’ont pas fait le déplacement en raison d’une ferme opposition de ces deux pays à une opération militaire au Niger. En marge de la cérémonie d’ouverture, un haut responsable de la CEDEAO a affirmé à Radio France internationale que tout était déjà prêt et que le but de ce sommet était de choisir la date de l’intervention. Cette affirmation s’aligne sur ceux du chef d’état-major du Ghana qui assure que l’opération est déjà décidé et que « les États membres vont mettre en place une mission de soutien à la stabilisation. Nous allons accomplir notre tâche dans un chronogramme raisonnable ». Le commissaire chargé des affaires publiques de la CEDEAO a assuré de son côté que la force en attente a déjà assez d’hommes pour une opération et que celle-ci possède suffisamment de ressources propres. Pour lui, le soutien financier des pays occidentaux n’est pas indispensable, même si cette aide serait bienvenue.

Notons que ces déclarations interviennent 24 heures après que la Russie a appelé à une résolution pacifique de la crise nigérienne. Les pays comme le Burkina-Faso et le Mali ont indiqué qu’une opération militaire au Niger serait assimilée à une déclaration de guerre à leur endroit et qu’il prendrait des mesures de ripostes tout en se retirant de la CEDEAO.

Youssouf Sériba