(Les Échos du Niger 14 août) Grâce à un appui financier de l’AFD, un consortium de 3 ONG a lancé, le 25 juillet dernier à l’hôtel Tagazar de Balleyara, un projet pour renforcer la résilience des populations de la région de Tillaberi. A travers une approche multidimensionnelle, sensible aux conflits et au changement climatique, ce projet est également axé sur le soutien à la filière des protéines végétales. Le consortium sera piloté par l’IRC et est composé des ONG ADKOUL et de l’institut ICRISAT. Le financement de l’AFD devrait normalement courir pour une période de 3 ans.
D’un montant total de 3 000 000 d’euros, ce projet suscite de grandes espérances. Dans son intervention, le responsable de l’ICRISAT a indiqué que son ONG va aider les populations à produire plus de céréales afin d’avoir à disposition plus de protéines végétales. « Il s’agit de l’arachide, du niébé et du Sésame. Nous attendons mettre tous notre savoir-faire au profit des populations de la région de Tillabéri. Nous avons déjà recensé les ressources naturelles des communes concernées et nous avons identifié les défis. Nous comptons sur la collaboration de nos partenaires » a-t-il déclaré.
Représentant la ministre de l’environnement empêchée, Le Col. Abdou Ibrahim, SGA ministère de l’environnement a souligné pour l’importance de ce projet. Selon lui en même temps qu’il contribue à renforcer la résilience des populations ce projet accompagne les efforts du gouvernement dans la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique

De son côté, le responsable de l’ONG ADKOUL est longuement revenu sur les chocs climatiques et sécuritaires qui menacent la sécurité alimentaire des populations nigériennes tout en rappelant les missions de son organisation. Créée en 2001, l’ONG AKDOUL est présente dans la région de Tillaberi depuis 2018 et a mis en œuvre des projets de développement ainsi que des projets humanitaires qui lui ont permis de gagner la confiance des différents partenaires. Il a aussi précisé que son ONG va se charger de restaurer les terres dégradées et mener des activités pour renforcer la capacité des acteurs communautaires sur la gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs. « Une attention particulière sera accordée aux femmes dans la mise en œuvre de ces projets » a-t-il par ailleurs souligné.

La responsable de l’IRC au Niger, Roseline Kamdem a quant à elle rappelé que son ONG d’origine américaine qui opère dans plus de 40 pays est soucieuse d’aider les personnes dont la vie a été détruite par une catastrophe à surmonter les défis et obstacles qui se présentent à eux. « L’IRC œuvre dans la région de Tillabéri en apportant son soutien à l’économie locale pour promouvoir l’autonomisation et une moindre dépendance à l’assistance de ces personnes déplacées et des communautés hôte…. Ce nouveau projet vise à ce que les personnes vulnérables de la région de Tillabéri en particulier les femmes puissent développer des solutions pour répondre à leurs besoins en matière de sécurité alimentaire et faire face aux changements provoqués par le changement climatique ».
Pour le préfet de Balleyera, ce projet vient à point nommé dans un contexte marqué par l’insécurité alimentaire et s’aligne sur les programmes du gouvernement en ce qui concerne le renforcement de la résilience des populations et la mise en œuvre d’une politique de développement durable.
Mawulolo Ahlijah