(Échos du Niger 3 août) le mardi 1ᵉʳ août, l’Algérie avec laquelle le Niger partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières, a réagi suite au coup d’État perpétré la semaine dernière par le général Adourahamane Tchiani et a exprimé ses inquiétudes en ce qui concerne les décisions prises lors du sommet de la CEDEAO dimanche dernier.
La diplomatie algérienne a notamment lancée une mise en garde à l’endroit de la CEDEAO qui a menacé les putschistes nigériens d’une possible intervention militaire dans le but de rétablir l’ordre constitutionnel et de remettre à son poste le président Mohamed Bazoum. L’Algérie a indiqué que cette intervention conduirait à une escalade dans la région.
Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a insinué « l’implication militaire envisagée par l’organisation sous-régional est une option malheureuse » mais n’a pas clairement indiqué le nom de la CEDEAO. « L’Algérie met en garde et appelle à la prudence et à la retenue face aux intentions d’interventions militaires étrangères qui ne sont que des facteurs de complication et d’aggravation de la crise actuelle ». précise le communiqué. Pour Alger, « le retour à l’ordre constitutionnel doit impérativement s’accomplir par des moyens pacifiques afin d’éviter au Niger et à l’ensemble de la région un surcroit d’insécurité et d’instabilité ».
Rappelons que cette déclaration algérienne intervient au lendemain de la publication d’un communiqué commun par le Burkina-Faso et le Mali dans lequel les deux pays ont clairement indiqué qu’une attaque contre le Niger serait assimilable à une déclaration de guerre à l’endroit de leurs pays respectifs. Ils ont également indiqué qu’ils prendraient des mesures militaires en soutien au peuple nigérien et qu’ils allaient se retirer de la CEDEAO.
Youssouf Sériba