(Échos du Niger 3 aout) Environ une semaine après le coup d’État survenu au Niger, une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est à Niamey depuis ce mardi 2 août pour tenter une négociation avec les putschistes.
Cette délégation est conduite par l’ancien chef d’État du Nigeria, le général Abdulsalami Abubakar, et compte dans ces rangs le président de la commission de la CEDEAO. Elle est arrivée dans la capitale nigérienne alors même qu’une réunion des chefs d’État-major de la CEDEAO s’est ouverte en vue de planifier une éventuelle attaque contre le Niger dans le but de réinstaurer l’ordre constitutionnel. Pendant ce temps, l’ancien chef d’État-major, le général Salifou Mody est arrivé au Mali pour s’entretenir avec les responsables de ce pays frontalier qui ont affirmé dans une déclaration conjointe avec le Burkina-Faso qu’il se tiendrait au côté du Niger en cas d’intervention militaire. Pour l’heure, rien n’a filtré de la rencontre entre les émissaires de la CEDEAO et les responsables de la junte.
Pendant ce temps, le Kremlin qui est accusé par l’Ukraine d’être derrière le coup d’État a mis en garde la CEDEAO contre les conséquences désastreuses d’une intervention militaire dans le pays. Moscou a indiqué qu’elle considérait comme primordial « d’empêcher une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire au Niger ».« Nous pensons que la menace de l’usage de la force contre un État souverain ne contribuera pas à désamorcer les tensions et à résoudre la situation dans le pays » a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Moscou a aussi affirmé qu’il comptait sur actions appropriées de l’Union africaine et des organisations sous régionales en vue d’un règlement pacifique Pendant ce temps et alors que la confusion règne toujours sur l’issue de cette crise, les États-Unis ont annoncé une évacuation du personnel de leur ambassade.
Mawulolo Ahlijah
