(Échos du Niger 29 juillet) C’est ce 28 juillet 2023, qu’Abdourahamane Tiani, commandant de la garde présidentielle depuis 2011, a annoncé au peuple nigérien qu’il prenait les rennes du pays. Largement inconnu du grand public, cet homme est un militaire aguerri. Pour ces proches, il est un travailleur chevronné qui ne badine ni avec la rigueur, ni avec la discipline. Née le 1 janvier 1964 à Toukounous dans le département de Filingué (région de Tillabéri), Abdourahamane Tiani a effectué ses études primaires et secondaires dans sa localité natale. Il a notamment fréquenté le lycée Issa Kombé entre 1981-1982 et le lycée Kassai entre 1982-1984 et a obtenu son baccalauréat série A4 (lettre et philosophie) en 1984.
L’année qui suivit, il décide de rejoindre les rangs de l’armée. Il commence sa carrière comme soldat de 2ᵉ classe et devient caporale en 1986, puis sergent de 1989 à 1991. Entre 1991 et 1993, il sera sous-lieutenant avant d’obtenir le grande d’officier en 1993. Jusqu’à 1997, il sera lieutenant, puis capitaine de 1997 en 2002, avant de devenir commandant au cours des 5 années suivantes, c’est-à-dire de 2002 à 2007.
Lieutenant-colonel de 2007 à 2011, il deviendra colonel entre 2011 et 2018 avant d’être promu au rang de général. Grâce à son parcours, Abdourahamane Tiani semble être un homme qui connait l’armée de fond en comble. Si ce n’est qu’en 2011 qu’il a pris la tête de la garde présidentielle, l’homme a déjà eu à commander plusieurs unités. Ainsi, entre 2003 et 2005, il se trouvait à la tête du 32ᵉ bataillon interarmes de Zinder. En 2006, il était affecté au commandement du 22ᵉ bataillon interarmes d’Agadez. En 2008, il était chef du centre des opérations de l’État-major des armées. Il a également eu a commandé des bataillons dans le cadre des missions de l’ONU en Côte d’Ivoire au Congo et au Darfour.
Parmi, les multiples formations qu’il a eu à suivre au cours de sa carrière, on peut citer le cours sur la sécurité internationale et le contre-terrorisme au College International Security Affairs Port Mcnair de Washington DC, ou encore le cours d’État-major à l’école d’État-major de Koulikoro au Mali. Chevalier de l’ordre nationale en 2004, Omar Tchiani a ensuite été officier de l’ordre national du Niger en 2010 puis commandeur de l’ordre national du Niger en 2018. Il a aussi reçu les médailles des nations unis en Côte d’Ivoire en 2004, en République démocratique du Congo en 2006, et au Darfour en 2008. En 2004, il a reçu la médaille d’or de la défense nationale de France Omar Tchiani parle 4 langues à savoir le Haoussa, le Djerma, le Français et l’Anglais. Il est marié à Sabira Issa et est père de 5 enfants.
Mawulolo Ahlijah
