(EDN 30 juin) Ce mercredi 28 juin, alors que la population était occupée à célébrer la fête de la Tabaski, un protocole d’accord relatif à la reprise des activités de la société des mines de l’Azélik a été signé à Niamey, par la ministre nigérienne des mines, Ousseini Hadizatou Yacouba et le PDG de la compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) , Xing Yongguo.
Cette convention porte sur l’étude de la faisabilité de la reprise de SOMINA ainsi que le Renforcement de capacité du personnel du ministère des Mines et le projet électro-nucléaire c’est-à-dire la production de l’électricité à base de l’uranium pour le bénéfice des populations nigériennes. La cérémonie de signature a vu la présence de l’Ambassadeur de Chine au Niger, Jiang Feng. La société minière, SOMINA a été créée en 2007 pour exploiter le gisement d’uranium d’Azelik. Ces activités ont débuté en 2011. Mais, la société a été souvent critiquée pour sa gestion. En 2016, un lanceur d’alerte nigérien – Almoustapha Alhacen, président de l’ONG Aghirin’Man – signale une situation sanitaire préoccupante dans le village d’Azelik et les campements alentour.
Les ouvriers nigériens seraient traités différemment des ouvriers chinois et de nombreux bœufs seraient morts à cause de la mauvaise gestion des déchets radioactifs. Notons que la production de cette mine était de 700 tonnes d’uranium métal en 2011, et a atteint 2 500 tonnes en 2015. La nouvelle de cette reprise inquiète particulièrement les organisations de la société civile, même si cela devrait permettre à l’État de voir ses revenus augmentés.
Youssouf Sériba