(EDN 15 juin)Au Niger, les politiques initiées depuis des années pour promouvoir l’éducation des filles semblent porter leurs fruits. Comme ailleurs dans le pays, les élèves en classe de 3ᵉ dans la capitale Niamey, ont commencé l’examen du BEPC le 13 juin passé. Si cela parait banal, un fait en particulier mérite de capturer l’attention, il s’agit du nombre de filles ou plutôt d’une comparaison entre le nombre de candidates et de candidats. Au total, la zone de Niamey compte 35 728 candidats parmi lesquels 20 214 filles contre un peu plus de 15 000 garçons. Cela porte le taux des candidates à 56,58%. Ces chiffres traduisent une forte hausse du taux de scolarisation des filles. Il y a de cela quelques années, on compte à peine un millier de candidates aux examens nationaux. Des décennies auparavant, le nombre des filles qui se présentaient aux examens ne dépassait pas quelques centaines. Le Gouverneur de la région de Niamey, Oudou Ambouka s’est réjoui de cette situation et a rappelé que « la jeune fille est l’une des préoccupations du Président de la République, Mohamed Bazoum … On peut donc se réjouir aujourd’hui de ce rêve ou ambition qui est en train de devenir une réalité. Et l’objectif poursuivi à travers cela, c’est l’autonomisation de la jeune fille ». Malheureusement, des milliers d’enfants vivant dans les régions touchées par le terrorisme ne peuvent pas se présenter à cet examen car leurs écoles sont fermés. Dans la seule région de Tillabéry, plus de 800 écoles sont actuellement fermées. Face à la menace djihadiste, les enseignants et les responsables des écoles préfèrent prendre la fuite. Les pensées de la rédaction des EchosduNiger vont vers ses filles et ses garçons privées d’éducation et nous espérons que les choses rentrent vite en ordre.
Mawulolo Ahlijah
