(EDN 24 avril) Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a annoncé à l’occasion de l’ouverture des travaux de la 1ère session ordinaire de l’assemblée nationale que le pays avait connu une croissance de 11,5 % en 2022. Cette croissance à deux chiffres devrait se poursuivre et s’améliorer au cours de l’année 2023 et des années à venir, selon les prédictions des institutions internationales. Cette croissance n’est pas seulement à mettre au profit de la manne pétrolière, mais aussi de la production agricole qui a grimpé de 27% grâce à de conditions météorologiques plus favorables qu’en 2021. De plus, les surfaces irriguées ont connu une forte progression au Niger sur les dernières années. Le Premier ministre a précisé que l’inflation avait été contenue à environ 4% au cours de l’année 2022 grâce « aux efforts du gouvernement qui a engagé plus de 130 000 tonnes de céréales à prix modéré ». Il a rappelé que ce taux d’inflation était le plus bas des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Si la banque Mondiale indique que la croissance au Niger devrait être de 12,5% en 2024,les citoyens dans leur large majorité estiment que cette croissance n’est pas inclusive et qu’ils n’en perçoivent pas les retombées. Pour plusieurs organisations de la société civile, sans un renforcement de la lutte contre la corruption, les fruits de ce boom économique ne seront croquées que par une infime minorité.
Mawulolo Ahlijah