Mines : la mine d’Imouraren sera mise en exploitation en 2028 selon Orano Mining

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(EDN 27 mars) L’un des plus grands gisements d’uranium au monde, la mine d’Imouraren située au nord du Niger ne sera plus exploitée cette année ou l’année prochaine comme prévu. Selon Matthieu Davrinche, directeur d’Imouraren SA, la coentreprise du groupe français Orano et de l’État nigérien créée pour gérer l’exploitation de cette mine, celle-ci ne devrait pas entrer en activité avant 2028.

Il fournit des précisions sur la technique d’extraction qui pourrait être utilisée. « Plusieurs études hydrogéologiques permettent de penser que la méthode ISR peut être très intéressante pour l’exploitation de ce gisement. Dans la planification que nous envisageons, nous continuons à mettre en place ces études hydrogéologiques qui doivent aboutir à un Go-no go (lancement ou non) d’un pilote fin 2023-début 2024. Un pilote, ce sont des essais à petite échelle qui permettent d’évaluer ce que sera l’exploitation à grande échelle. »

En clair, le gisement d’Imouraren sera extrait par pompage, une méthode inédite en Afrique qui consiste à dissoudre l’uranium dans l’eau avant de le pomper.

Matthieu Davrinche explique que ce choix « fait suite à des considérations économiques, le prix de l’uranium n’étant pas certain pour les années qui viennent. Il y a aussi des considérations environnementales, le groupe Orano s’est engagé à diminuer de façon importante ses émissions de CO2 et les mines à ciel ouvert émettent beaucoup de CO2, basiquement sur la consommation en gasoil des engins miniers. »

Présent depuis plus de 47 ans au Niger, Orano est l’une des principales entreprises impliquées dans l’extraction des gisements d’uranium du pays. Son bilan social et environnemental a été plusieurs fois critiqué notamment dans le cadre de la fermeture de la Cominak.

Orano Mining a promis de surveiller la radioactivité de l’air et de l’eau et de s’assurer de la bonne santé des habitants

Youssouf Sériba