(EDN 26 janvier) Le lundi 23 janvier, une conférence de haut niveau sur la région du lac Tchad a été ouverte à Niamey. Il s’agissait de la troisième conférence du genre après celle de 2017 à Oslo et de 2018 à Berlin. Les participants se sont engagés à faire plus d’effort pour la mobilisation des fonds nécessaires.
Hassoumi Massoudou, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger a déclaré dans son intervention que « compte tenu de la détérioration accélérée des conditions de vie dans la région, les interventions semblent très éloignées de la réalité des besoins et des attentes légitimes placées en nous par des millions de personnes qui vivent dans les régions et sont quotidiennement exposées aux effets cumulés de l’insécurité et du changement climatique ».
6 ans après la première conférence qui s’est tenue à Oslo, ce sont plus de 24 millions de personnes qui sont touchées par la crise sécuritaire et alimentaire dans cette région. Le nombre total de déplacés s’élève à environ 5,3 millions de personnes.
L’augmentation de la violence a entraîné une détérioration continue de la situation sécuritaire. Les institutions gouvernementales se sont pour la plupart retirées de la région. À ces différents facteurs il faut ajouter les effets du changement climatique.
Mais l’aspect économique n’est pas le seul défi que connaît cette région. « Les crises en Afrique ont besoin de solutions africaines. Par conséquent, il est important que cette conférence sur le lac Tchad ait lieu pour la première fois dans la région du lac Tchad », a déclaré Katja Keul, ministre d’État au ministère fédéral des Affaires étrangères d’Allemagne. Il a rappelé que son pays, l’Allemagne, restera un partenaire fiable. « Malgré la guerre en Ukraine, nous fournissons à la région plus d’argent, et non moins, pour l’aide humanitaire, la stabilisation et le développement. Nous sommes convaincus que la sécurité et la stabilité de l’Europe et de l’Afrique sont directement liées ».
Pour rappel, seuls quelque 259 millions de dollars ont été mobilisés depuis 2018 et la conférence de Berlin sur les 1,8 milliard de dollars jugé nécessaire pour faire face à la crise dans cette région.
Mawulolo Ahlijah