Justice: le Saman exige la levée des obstacles à la poursuite des parlementaires et des membres du gouvernement

Gouvernance Justice

(EDN 19 janvier) C’est à travers une déclaration rendu publique ce mercredi 18 janvier que le bureau exécutif national du syndicat autonome des magistrats du Niger (Saman) a exprimé son désaccord vis-à-vis de l’attitude adoptée par le pouvoir exécutif par rapport aux judiciaires. Les juges pointent notamment du doigt une récente sortie du président Mohamed Bazoum dans laquelle celui-ci a indiqué avoir demandé au procureur de la République de faire diligence sur un dossier de corruption transmise par la Halcia.

Pour le syndicat, cette attitude du président de la République viole la constitution du Niger qui consacre le principe de la séparation des pouvoirs. «Le président de la République ne peut être légalement linterlocuteur du procureur de la République a fortiori lui donner des instructions» clarifie le Saman dans sa déclaration.

Pour une lutte plus efficace contre la corruption, le Saman exige du gouvernement « la levée de tous les obstacles juridiques et judiciaires liés à la poursuite contre les magistrats ».

Les magistrats demandent également l’adoption dans les meilleurs délais de la nouvelle loi sur le conseil suprême de la magistrature ainsi que l’adoption d’un plan de carrière pour les magistrats ainsi qu’une réforme de leur statut.

Le Saman invite aussi le gouvernement à transmettre aux juridictions compétentes les rapports de la cour des comptes et de la Halcia afin que les auteurs de faits de corruption avéré soient confondus à la rigueur de la loi.

Youssouf Sériba