(Echos du Niger 14 déc.) Le plastique est un accessoire du quotidien des Nigériens utilisé au marché dans les ménages et par l’industrie agroalimentaire notamment les sociétés laitières. Selon le colonel Mahaman Coulibaly Adamou Directeur Cadre de vie et de Gestion de Déchets au Ministère de l’environnement « un habitant de Niamey produit 0.75 kg de déchets plastique chaque jour selon une étude sur les déchets solide à Niamey faite par le Ministère de l’Environnement ». Cet état de fait est résultant du mode consommation de la population Niameyenne dominé par le sachet plastique. Selon les détails de l’étude, on distingue le plastique souple à basse densité, le plastique souple à moyenne densité et le plastique à forte densité. À Niamey, c’est le plastique souple à basse densité qui est très rependu indique les conclusions de l’étude qui souligne « du marché, un individu peut ramener 7 à 10 sachets plastiques à la maison, des ordures qui sont jetés plus tard dans la nature ». Or le plastique peut faire 400 à 600 ans, sans se dégrader encore moins disparaitre.
De manière plus globale à Niamey, les caractéristiques de déchets plastiques révèlent que le sable constitue la grande matière dans les poubelles. Selon une étude d’OXFAM publiée en 2013 sur la matière organique au Niger qui détermine la typologie de déchet solide ménager, le sable et de la matière fine 54 % matière organique 31 %, les déchets plastiques sont de l’ordre de 7 %. Les papiers cartons, les céramiques, le métal et autres constituent 3 % des ordures ménagères.
Pour le colonel Mahaman Coulibaly Adamou « 7 %, globalement, c’est peu, mais en matière d’impact, c’est énorme d’où il faut un moyen pour gérer ce type de déchet ».

Du côté des experts en salubrité et environnement, l’on déplore l’insuffisance des politiques en matière de gestions de déchets plastique. À cela, s’ajoutent la mauvaise organisation des services de voirie et l’incivisme des populations.
Les déchets plastiques ont plusieurs types d’impacts dont environnemental notamment la pollution du sol où le plastique est partout sur le sol et peut empêcher l’infiltration des eaux.
Les déchets entravent la photosynthèse en empêchant l’infiltration des eaux dans le sol ce qui ne permet pas à la plante de se développer correctement nous explique de son côté Elhadji Hamani Abdou Directeur de l’élevage de l’arrondissement communal Niamey 2.
C’est pourquoi le Coordonnateur de l’ONG Sahel M. Diara Adamou plaide pour l’application de la loi n°2014-63 du 5 novembre 2014 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de l’utilisation et du stockage des sachets et des emballages en plastique souple à basse densité au Niger.
« Un moment, la loi a été votée, je ne sais pas ce qui retient l’application de cette loi parce qu’on voit toujours la circulation de ces emballages de sachets plastiques au niveau de la ville de Niamey. Nous attendons la décision des autorités par rapport à cette loi-là », a-t-il indiqué.
Ismael Bagoudou